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Titre du blog : CONGO- INFO FLASH - EXPRESS
Auteur : DIVANGUES
Date de création : 07-10-2008
 
posté le 09-01-2013 à 22:52:13

LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO EST VICTIME DE SON HOSPITALITE LEGENDAIRE.

Des milliers des réfugiés déversés sur le territoire congolais par des pays voisins sont à l'origine de l'insécurité permanente dans plusieurs provinces.
À cause des frontières qu'elle se partage avec neuf pays, la RDC n'est pas à l'abri des effets néfastes des événements qui se produisent sur les territoires voisins. Elle en a payé les frais à plusieurs reprises et continuent à en subir les conséquences.

À l'instar de son corridor est qui fait face depuis 1994 à une insécurité sans pareille, le pays est en proie à des nouveaux mouvements des populations fuyant la guerre en République centrafricaine. Et d'aucuns craignent que la vague d'insécurité de l'Est ne se répande sur le nord du pays, ouvrant ainsi un nouveau front d'instabilité à gérer.

En 1994, suite à la pression de la communauté internationale, la RDC ouvrit ses frontières aux nombreux réfugiés rwandais fuyant la guerre mais en même temps aux hommes armés appartenant à l'ancienne armée du Rwanda munis de leurs armes. 19 ans après, ces troupes transformées en milice dénommée Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) continuent à semer la terreur et la désolation parmi la population au nord et sud Kivu ainsi qu'au nord du Katanga. Elles sont à la base des déplacements intempestifs des habitants de plusieurs territoires et localités.

Le prétexte rwandais

Les différentes guerres qu'a connues le pays et auxquelles le Rwanda a été impliqué ont eu comme principale motif le souci de sécuriser les frontières contre la menace permanente que représentent les rebelles des FDLR. Par ce prétexte et tant d'autres, les autorités rwandaises ont plus d'une fois soumis les Congolais à des rudes épreuves dont la dernière en date est la prise du chef-lieu de la province du Nord-Kivu par le M23, version rénovée du Congrès national pour la défense de la patrie dirigée par Laurent Nkunda.

Plus au nord, en province orientale, les Mbororo venus du Soudan ont occupé avec leurs troupeaux des larges étendues dans le district du Bas-Uélé. Leurs activités n'ont jamais cessé de menacer la paix et la sécurité dans cette province de la RDC où sont actifs des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur et les hommes de Joseph Kony. Après les deux Kivu, la province orientale est la plus exposées aux exactions des peuples venus d'ailleurs.

Une crainte justifiée

Dans ces conditions, l'afflux d'environ 2 500 réfugiés centrafricains en RDC suscite des questionnements au sein de la classe politique congolaise. Une nouvelle fois, ces populations fuient la guerre qui menace le régime du président Bozizé et dont le premier objectif était de contrôler des riches régions pourvues en minerais. La main basse des multinationales anglo-saxonnes dans cette guerre justifie la crainte des milliers d'observateurs pour la RDC.

La RDC qui subit le cout des tristes événements survenus dans les pays voisins semble être abandonnée à son triste sort et se bat avec les moyens de bord pour résorber ses problèmes. Dans le pire des cas, cette situation pourrait facilement découler sur une insécurité régionale et placer ainsi Kinshasa sur le banc des accusés. C'était déjà le cas avec le Rwanda, lors d'une récente attaque des rebelles des FDLR. Kigali avait accusé Kinshasa d'avoir soutenu les rebelles rwandais. Voilà qui justifierait la déclaration de Franz Fanon selon laquelle « l'Afrique a la forme d'un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ».

Un point positif pour l'heure, les fronts sud et ouest sont caractérisés par un calme au niveau des frontières malgré les nombreuses expulsions des Congolais vivants en Angola. La stabilité politique et sécuritaire de la République du Congo et de la Zambie met la RDC à l'abri des nouveaux mouvements des populations dans ses frontières.