L’opposant congolais Roger Lumbala a vu son mandat de député invalidé et la raison réglementaire qui a permis cette décision est son absentéisme au Parlement. Ce soutien d'Etienne Tshisekedi s’est réfugié en France l’année dernière après avoir été accusé de complot contre le chef de l’Etat.
Le ministre congolais de l’Intérieur avait alors affirmé que Lumbala était complice du M23. Une accusation pratiquement assumée puisqu’il fait maintenant partie de la délégation rebelle du M23 - il est le n°2 de la délégation - en vue des pourparlers de Kampala, avec le gouvernement congolais. Il dit n'avoir pas adhéré à ce mouvement mais soutenir la même cause.
Parallèlement à l’invalidation du mandat de Lumbala, le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a par ailleurs pris un arrêté qui suspend – sur toute l’étendue de la RDC - les activités du parti de Lumbala, le Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD/N), un ancien mouvement rebelle transformé en parti politique en 2003. Selon le ministre, le parti « cautionne tout ce que le M23 a fait : vols, viols, destructions. Ils en partagent la responsabilité en toute conscience », a-t-il justifié.
Joint par RFI, Roger Lumbala a protesté contre la décision de l’Assemblée nationale qui met en avant son absentéisme. Pour lui, la raison réelle de l’invalidation de son mandat est politique. Il dénonce une entreprise de chasse aux opposants, proches d’Etienne Tshisekedi.