Lambert Mende met en garde ceux qui voudraient suivre le parlementaire Roger Lumbala, qui s’est joint à la délégation du M23 à Kampala. Pour le ministre porte-parole, les discussions actuelles entre le gouvernement et le M23 n’enlèvent rien au caractère criminel, dit-il, de l’organisation. « Tout apport à une organisation criminelle est un acte criminel. C’est ce que Monsieur Lumbala est en train d’apprendre à ses dépens. N’importe qui, un général, un député, qui irait au M23, sait quel est le sort qui l’attend. C’est le sort qu’on inflige à tous les criminels », a ainsi affirmé Lambert Mende.
Le M23 pose un véritable dilemme à une partie de l’opposition congolaise. Ce mouvement a des objectifs qui sont ceux de l’opposition ; mais les opposants n’ont pas pour autant envie de se jeter dans les bras d’un groupe armé, qui plus est considéré comme pro-rwandais. Les Forces acquises au changement, par exemple, affirment qu’il y a une crise de légitimité du pouvoir, qu’il doit y avoir un dialogue avec un médiateur.
Mais les FAC ne se précipitent pas vers le M23, comme le dit leur modérateur Jean-Pierre Lisanga : « Nous ne pouvons pas dire à cette étape que nous sommes tentés de rejoindre le M23. L’opposition veut assister à un dialogue en tant que composante. Nous voulons qu’on invite l’opposition comme entité. Nous allons répondre dans l’intérêt du peuple congolais ».
Même si elle a été maintes fois évoquée, cette invitation de l’opposition par le médiateur, l’Ouganda, n’a pas été formulée.