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Titre du blog : CONGO- INFO FLASH - EXPRESS
Auteur : DIVANGUES
Date de création : 07-10-2008
 
posté le 26-05-2013 à 19:21:20

KIVU : LA BRIGADE DE L’ONU SERA OPÉRATIONNELLE “D’ICI UN À DEUX MOIS”

Économie et Politique Événements Justice et Droits de l'Homme

 

 

La Brigade d’intervention de la mission locale de l’Onu (Monusco) sera opérationnelle  “d’ici un à deux mois”, a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’issue de sa visite à Goma, chef-lieu de l’instable province minière du Nord-Kivu. “Cette fois-ci, nous allons au-delà du mandat traditionnel des opérations de maintien de la paix. Le mandat est particulier parce qu’il veut imposer la paix lorsque c’est nécessaire, c’est-à-dire avoir une approche proactive vis-à-vis de la paix pour imposer cette paix”, a-t-il ajouté, avant de préciser que cette nouvelle force disposerait “d’un équipement robuste, de troupes très bien formées, avec ses quelques 3000 soldats”.

Instaurée le 28 mars dernier par une Résolution du Conseil de sécurité de l’Onu, cette brigade sera effectivement formée de plus de 3000 militaires fournis par l’Afrique du Sud, le Malawi et la Tanzanie et qui seront autorisés à mener des opérations offensives contre les groupes armés qui pullulent dans cette région, limitrophe du Rwanda et de l’Ouganda. Cette nouvelle présence militaire viendra s’ajouter aux 17.000 casques bleus déjà déployés sur le terrain dans le cadre de la Monusco, chargée de stabiliser la région et souvent critiquée pour son inefficacité.

Accompagné du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, le secrétaire général a visité à Goma l’hôpital Heal Africa, qui porte secours aux femmes victimes de violences sexuelles, une des répercussions les plus graves et répandues du conflit congolais. Depuis la reprise des combats entre l’armée congolaise régulière (Fardc) et la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), les médecins de l’établissement ont accueilli au moins huit patientes par jour. Ces violences doivent cesser, a affirmé Ban Ki-moon, tandis que le président de la Banque mondiale a souligné la nécessité pour ces femmes de continuer à envoyer des aides au Congo en attendant le retour de la paix.

Pendant ce temps, le Comité international de la Croix Rouge (Cicr) a dénoncé des attaques “directes et indiscriminées” contre la population et appelé les parties au conflit à épargner la vie des civils. Des obus tombés il y a quelques jours sur les quartiers de Ndosho et de Mugunga, aux portes de Goma, ont tué au moins quatre civils, dont des enfants, et blessés 19 autres personnes. Avant son départ, le secrétaire général de l’Onu a annoncé la prochaine tenue d’une réunion pour examiner la mise en application de l’accord d’Addis-Abeba, signé en février dernier par 11 pays africains afin de restaurer la paix dans la région des Grands Lacs.

À Kigali, capitale du Rwanda, les deux dirigeants internationaux ont rencontré le président Paul Kagame, mais aucun élément relatif à la crise du Nord-Kivu n’a filtré de leurs déclarations officielles. Pourtant, plusieurs rapports de l’Onu accusent Kigali de soutenir politiquement et militairement le M23. Lors de l’inauguration dans la capitale rwandaise d’un centre d’excellence pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, Ban Ki-moon a rappelé le droit de ceux-ci  à vivre en sécurité “par temps de guerre ou de paix, à l’intérieur et à l’extérieur de leurs maisons, à l’école, qu’ils soient riches ou pauvres”. Après avoir fait l’éloge du développement économique constant du Rwanda et de ses avancées en matière d’égalité des sexes, le secrétaire général de l’Onu a déclaré en visitant le Mémorial de Gisozi que la communauté internationale avait échoué lors du génocide de 1994. Après le Mozambique, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, Ban Ki-moon poursuivra son voyage à Entebbe, en Ouganda, puis à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il assistera à la célébration du cinquantenaire de la naissance de l’Organisation de l’Unité africaine (Oua).

(VV/CN)