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Titre du blog : CONGO- INFO FLASH - EXPRESS
Auteur : DIVANGUES
Date de création : 07-10-2008
 
posté le 01-11-2013 à 13:42:58

ATTAQUE IMMINENTE CONTRE LES POSITIONS DU M23 DANS LE COLLINES.

Un flux massif de civils auraient fui de Bunagana, Runyonyi et Nyarubare, redoutant une attaque imminente de l’armée régulière du Congo (fardc) contre ces trois localités, toujours sous contrôle des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a indiqué la station locale de l’Onu Radio Okapi, qui a précisé qu’un certain nombre d’habitants auraient déjà franchi la frontière pour se réfugier en Ouganda, tandis que d’autres auraient pris la route d’autres villes reconquises par les soldats ces derniers jours, comme Rutshuru et Rubare.

Aux côtés des civils, des chefs politiques et militaires du M23 ainsi qu’un grand nombre de combattants seraient passés en Ouganda. Pour le quotidien ougandais New Vision, le chef rebelle Bertrand Bisiimwa se serait déjà livré aux forces de la sécurité ougandaises après avoir franchi la frontière à Bunagana dans un convoi formé de deux véhicules des forces congolaises et de l’Onu.

Pendant ce temps, le porte-parole des forces armées congolaises, le colonel Olivier Hamuli, a confirmé la mise en mouvement de véhicules blindés depuis la base de Rumangabo, probablement en prévision d’une offensive à la frontière de l’Ouganda, dans une région montagneuse et d’accès difficile. Des sources militaires de la Monusco ont confirmé que les troupes congolaises étaient en train de se réorganiser, de se ravitailler et de définir une nouvelle stratégie.

Dans le cadre d’une vaste offensive, les troupes de Kinshasa ont repris le contrôle ces derniers jours de cinq localités de la province du Nord-Kivu, après Kiwanja, Rutshuru, Buhumba et Kibumba, les soldats ont reconquis il y a deux jours la base militaire stratégique de Rumangabo, située à une quarantaine de kilomètres de Goma. Les rebelles se sont depuis lors cantonnés dans les collines de Bunagana et les chefs du M23 ont expliqué avoir délibérément opté pour un repli “stratégique” des localités susdites pour épargner des vies humaines. Dans un communiqué diffusé ce mercredi matin sur leur site internet, les rebelles ont réaffirmé que le retraite de Bunagana n’était pas un signe de faiblesse mais une décision tactique.

Les opérations militaires conjointes des Fardc et de la mission locale de l’Onu (Monusco) ont été considérées comme un “succès” par la communauté internationale. Selon le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Congo, Martin Kobler, le M23 est désormais presque entièrement neutralisé sur le plan militaire. En visite mardi à Kinshasa, le chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a à son tour fait l’éloge des résultats obtenus par l’armée congolaise et la brigade d’intervention de l’Onu – formée de soldats d’Afrique du Sud, Tanzanie et du Malawi – et formulé le souhait que “l’heure de la paix et de la sécurité a enfin sonné” pour l’Est du Congo. Le M23 a quant à lui négativement réagi aux propos tenus par le président Zuma, en indiquant que l’Afrique du Sud devrait aider les Congolais à vivre en paix au lieu d’aider le président congolais Joseph Kabila en déployant ses soldats au Congo, tel que l’a observé un porte-parole des rebelles, Lawrence Kingston, au quotidien sud-africain Mail & Guardian.

Le Conseil de sécurité de l’Onu ainsi que les Etats-Unis ont déjà prôné la reprise des négociations de paix de Kampala, interrompus la semaine dernière, afin de trouver une solution politique à cette crise de longue date. Selon d’aucuns, la seule réponse militaire ne pourra en aucun cas rétablir une paix durable au Nord-Kivu.