L’armée gouvernementale de la RDC, soutenue par les forces de l'ONU, continuent son avancée sur les positions du M23 dans une région proche de la frontière ougandaise. Les autorités congolaises affirment que de violents combats ont éclaté mercredi, près de la ville de Bunagana, dans l’Est du pays.
Ces affrontements qui durent depuis plusieurs jours commencent à avoir de sérieuses conséquences pour les populations civiles. Selon, le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, les violences ont poussé plus de 5 000 civils à fuir vers l'Ouganda.
« Il y a plus de 6 500 réfugiés à la frontière en ce moment. Et nous avons déjà transporté près de 3 000. Nous espérons atteindre 10 mille d’ici la fin de la journée », a expliqué Lucy Beck, l’une des porte-paroles du HCR en Ouganda.
Depuis vendredi dernier, l'armée congolaise appuyée par la Monusco, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC, a pris plusieurs localités occupées par le M23.
Des réfugiés attendant à la frontière ougandaise (Archives)
Selon Mme Beck du HCR, les populations civiles fuyaient initialement par peur des combats. Mais cela a changé depuis ce mercredi. « Les premiers jours, les gens qui fuyaient, le faisaient de façon préventive, parce qu’ils se trouvaient dans la zone et craignaient que les combats ne s’approchent d’eux. Cela a changé aujourd’hui. Et les combats se déroulent maintenant à la frontière. D'où nous sommes en ce moment, nous entendons les tirs de mortiers, et nous voyons les coups de feu de l’autre côté de la frontière », a déclaré la porte-parole du HCR.
Lucy Beck souligne que c’est le plus grand afflux de réfugiés dans la région depuis le mois de juillet, lors des précédents affrontements entre l’armée gouvernementale et la rébellion du M23.
Pour l’heure, personne ne sait quand ces combats vont prendre fin. Les négociations entre le gouvernement et les rebelles qui avaient cours à Kampala en Ouganda sont au point mort, les deux camps ne parvenant pas à s’entendre sur la question de l’amnistie pour les rebelles.