Ce qui s’est passé hier à Entebbé, localité située à quelques kilomètres de la capitale ougandaise, dénote de la confusion et du déficit de confiance qui prévalent entre les protagonistes du conflit dans le Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. La rébellion du M23 et la délégation du gouvernement congolais ont poussé leurs caprices jusqu’à poser un lapin aux observateurs européens, américains, de l'ONU et de l'Union africaine ! Ils avaient effectué le déplacement pour être témoins de la conclusion de l’accord stratégique qui devait y être signé. Et le comble, c’est que les deux délégations l’ont fait parce qu’elles ont une divergence sémantique ! Forts des dernières défaites cuisantes infligées aux rebelles, les représentants de l’Etat congolais ne voulaient pas du tout que le terme « accord » figure sur le document qui devait être signé. Ils voulaient que la cérémonie se réduise à une simple déclaration de capitulation de la part du M23. Ce que ce dernier, dans un ultime sursaut d’orgueil n’entendait pas accepter. Du coup, la signature est reportée à une date ultérieure. La signature de cet accord dont la communauté internationale aurait été particulièrement fière, a cependant échoué, parce qu’en réalité, elle n’était pas voulue par les autorités congolaises. La querelle sémantique n’est qu’un prétexte...