Huit corps ont été découverts vendredi et cinq autres samedi dans les extrémités de Musuku et Biangolo, deux villages du groupement de Kyavikere. Selon des sources locales qui attribuent ces meurtres aux ADF/Nalu, les victimes sont essentiellement des filles mineures et des femmes systématiquement violées avant d’être décapitées à la machette.
Il y a six jours, la société civile du Nord-Kivu avait fait état d’un «mouvement important de ces rebelles», qui quittaient leurs bases de Tshutshugo et Nadui au nord-est de Beni pour se diriger vers la Province Orientale. Ils fuyaient l’offensive annoncée par les Farces armées de la RDC et la Monusco contre les groupes armés.
La découverte de ces corps a été confirmée par le chef du secteur de Ruwenzori, Bozi Sindiwako. Selon lui, ces personnes tuées sont les habitants des cités de Bulongo, Mutwanga et Kikingi enlevés soit dans leurs champs soit sur différents axes routiers par les ADF/Nalu.
Plus des vingt personnes ont été exécutées par ces rebelles ougandais dans l’intervalle de trois jours, a déclaré Bozi Sindiwako, sans autres détails.
Dans un communiqué publié dimanche matin, la société civile du Nord-Kivu a appelé les FARDC et la Monusco à déclencher les opérations de traque contre les ADF/Nalu pour mettre fin a cette insécurité récurrente.
Le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, annonce pour bientôt la neutralisation de ces rebelles ougandais.