Selon des sources militaires, plusieurs membres du convoi ont également été tués. Pour l’instant, les Casques bleus népalais de la Monusco, arrivés sur les lieux, s’activent à éteindre le feu mis par les assaillants à l’un des véhicules du convoi. Celui-ci aurait perdu plusieurs autres de ses membres dont le nombre reste à déterminer.
Peu avant la confirmation de sa mort, son garde du corps, le caporal Paul Safari, a fait ce témoignage à l’AFP :
« Une roquette est arrivée du côté droit de la route et a atteint notre jeep, surmontée d’une arme lourde. J’ai commencé à tirer jusqu’à terminer toutes mes munitions, mais nos agresseurs avançaient toujours. Quand la roquette a touché la jeep, le colonel était toujours en vie. Quand j’ai fui, je ne l’ai pas vu sortir de la voiture, je ne sais pas s’il est vivant ou pas ».
Le colonel Mamadou Ndala a été au premier plan lors des opérations des Forces armées de la RDC contre le M23. Après avoir délogé les rebelles à Nyiragongo et Rutshuru, des rumeurs avaient annoncé sa relève de Goma pour Kinshasa.
Cette rumeur avait suscité en juillet dernier des vives protestations dans les rues de Goma (Nord-Kivu) où des jeunes avaient manifesté pour demander le maintien en fonction de cet officier militaire.
Mamadou Ndala était obligé de démentir cette rumeur en déclarant : « Ce n’est pas vrai, c’est une rumeur. Une manipulation des rebelles qui veulent déstabiliser le moral de la population et des troupes engagées au sol ».
Le colonel Mamadou Ndala menait une autre opération contre des rebelles ougandais de l’Adf-Nalu. L’armée avait déjà réussi à récupérer la localité de Kamango, Kisiki et le pont de Semliki, jadis occupé par des rebelles.
C’est lorsque le convoi des FARDC est arrivé dans le village appelé Ngadi, qu’il a été ciblé par des rebelles qui ont tué le colonel Mamadou Ndala