Chaque jour, des civils congolais affamés obligés de quitter leurs terres et leurs villages se présentent pour demander de l'aide dans les locaux de CARITAS à Isiro, principale ville du Nord-est où sévissent les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur ( LRA ),c'est ce que le père Baudouin -Tatsima a dit dimanche dernier pendant la messe dédiée aux victimes des incursions rebelles.
De même, la jeune fille Aimée, seule rescapée d'un massacre commis début décembre près de Trapili, dans la localité de Mavazukuda, dans la zone marchande de Mabanga ya talo,soutient n'avoir été épargnée par les rebelles que parce qu'elle parlait leur langue, le swahili. Selon elle, 116 femmes, enfants et civils au total auraient été tués dans les souffrances les plus atroces. Six jours durant, Aimée a erré dans la forêt en se cachant, avant de rencontrer des militaires congolais qui l'ont emmenée à Isiro. Cent personnes minimum auraient été tuées depuis fin décembre par les rebelles de ( LRA ), indique le bilan diffusé par l'Onu en vertu des informations collectées sur le terrain par le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies