Le général congolais Jérôme Kakwavu a été rattrapé par son passé de milicien, vendredi, à Kinshasa, où la justice l'a condamné à dix ans de prison ferme pour crimes de guerre.
Cette décision de la Haute cour militaire congolaise a été saluée comme une victoire dans la lutte contre l'impunité dont ont bénéficié jusque-là l'immense majorité des auteurs des innombrables atrocités commises pendant les conflits qui ont déchiré la République démocratique du Congo, et tout particulièrement sa partie orientale, depuis 1996. Le tribunal a reconnu le général Jérôme Kakwavu coupable de viols répétés sur deux mineures, de deux meurtres et d'actes de tortures sur deux autres personnes.
La Haute Cour est allée au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait demandé huit ans de servitude pénale contre ce général de brigade, alors que le viol est passible de vingt ans d'emprisonnement en RDC.
Les faits incriminés remontent à 2003-2004. Jérôme Kakwavu dirigeait alors les Forces armées populaires du Congo (FAPC), l'une des nombreuses milices qui se sont affrontées en Ituri de 1999 à 2007 sur des bases essentiellement ethniques pour le partage des richesses naturelles (l'or notamment) de ce district de l'Est. Il est le premier général congolais condamné par la justice de son pays pour crimes de guerre depuis le début de la première guerre du Congo (1996-1997).http://fr.africatime.com/external?url=http://www.rfi.fr/afrique/20141108...
La Cour militaire opérationnelle qui siège à Beni, dans la province du Nord-Kivu est déterminée à fouiller pour découvrir tout ce qui est à la base non seulement de l’insécurité, mais aussi de plusieurs tueries. C’est dans cette optique qu’un autre procès s’est ouvert hier, en marge de celui du Colonel Mamadou Ndala. Et déjà, une plus grande révélation du jour a été faite au cours de ce procès.
En effet, le Colonel Birocho accusé dans le procès de Mamadou Ndala, s’est encore retrouvé dans cette nouvelle affaire où le Ministère public met en cause ceux qui ont égorgé les civils dans la ville et territoire de Beni, au Nord-Kivu. Un des instigateurs de ces tueries arrêté par la population dans les champs de Muyangos dans la périphérie de la ville de Beni, M. Kakule Makambo Richard est passé hier aux aveux pour affirmer être du groupe de ceux qui égorgent la population et dont le dernier exploit a été vécu dans le quartier de Bel air.
Au cours du même procès, nous apprenons que Makambo Richard, qui s’est révélé comme un ancien militaire de l’APC, branche armée du mouvement RCD/KML de Mbusa Nyamwisi, a affirmé être du groupe de 150 militaires commandés par un certain Katembo Masumbuko et dont le chef de file n’est autre que le Colonel Birocho des FARDC.
Contre toute attente, cet élément rebelle a reconnu Birocho en pleine audience et affirme l’avoir vu dans leur maquis, avec le galon de Général lorsqu’il faisait la morale. M. Richard a aussi affirmé avoir été kidnappé par ce groupe, avant de s’enfuir. Selon lui, plusieurs jeunes congolais sont du groupe et sont mêlés aux Ougandais et aux Rwandais.
Pour le Ministère public, il n’y a pas de doute qu’il se préparait un nouveau mouvement rebelle dans la région. La Cour qui a affirmé être suffisamment éclairée dans l’audience d’hier jeudi, a annoncé pour ce vendredi le réquisitoire du Ministère public. Au cours de la même journée, les avocats feront leurs plaidoiries pour permettre à la Cour de prononcer le verdict dès ce lundi 17 novembre 2014. Le même lundi, un autre jugement doit intervenir dans le dossier du Général Mamadou Ndala.
Des ADF habillés en tenues des FARDC
Un peu comme ça se faisait avec les ex-rebelles du M23 qui recevaient tenues, militaires et munitions des FARDC à travers certains complices, les ADF s’abreuvent à la même source. Quel est le tort que nous cause les uniformes que Kamulete et Birocho ont envoyé chez les ADF ?, s’est interrogé le ministère public, avant de démontrer que si vous rencontrez les ADF, ils seront en tenues correctes : bérets verts et vous ne saurez même pas que ce sont les ADF. Ceci pour dire que la population de Beni est en danger permanent du fait de la turpitude de quelques individus dont Birocho qui ont envoyé les uniformes auprès des ADF.
« Nous sommes en danger car, lorsque nous sommes devant un militaire, nous ne savons pas à qui nous avons af faire », s’est-il adressé au président de la Cour, avant de dire que ce que nous faisons ici doit être pédagogique et faire en sorte que ceci n’arrive plus.
Les ADF et Birocho ont tué Mamadou Ndala
Au cours du procès sur l’assassinat du Général Mamdou Ndala, de plus en plus la Cour et la population se rendent vite compte que les ADF et le Colonel Birocho ont tué Mamadou Ndala. Voilà pourquoi, lorsqu’il fallait répliquer aux plaidoiries des avocats de Birocho, le Ministère public, à la question de savoir qui a tué Mamadou Ndala, il a répondu sans ambages que ce sont les ADF/Nalu aidés par les officiers des FARDC avec à leur tête le Colonel Birocho, agent de liaison entre les FARDC et l’armée ougandaise dans la coopération bilatérale.
Sur l’illégalité de la peine de mort à l’encontre du Colonel Birocho par rapport à l’adhésion de la Rd Congo au statut de Rome, le Ministère public a renvoyé la défense à lire l’article 80 du même Statut de Rome qui n’interdit pas aux pays signataires d’appliquer la peine de mort, si elle est reprise dans leurs constitutions respectives.
Au regard de tout ce qui précède, le Colonel Birocho ne pourra pas s’en sortir de si tôt. Il doit payer de tout ce qu’il a causé non seulement à la famille de Mamadou Ndala, mais aussi au pays tout entier qui avait placé sa confiance en ce vaillant soldat. Le même Birocho devra aussi payer, parce que principal instigateur des tueries que tout le monde a décriées dans la ville et territoires de Beni.
En République démocratique du Congo, l'armée met en cause les banques dans le non paiement des salaires de certaines unités déployées dans l'est du pays. Cela concerne trois bataillons en poste dans le territoire de Beni face aux ADF-Nalu, ainsi que deux autres bataillons présents dans les territoires de Rutshuru et du Nyiragongo. Des discussions sont en cours pour permettre le paiement au plus vite des salaires, assure le colonel Olivier Hamuli, porte-parole adjoint des FARDC.
Le colonel Hamuli l'assure : l'Etat congolais n'est pas responsable de ces retards, ce sont les agents payeurs - autrement dit les banques - qui peut-être pour des raisons de saturation sont à mettre en cause dans le non paiement de ces soldes. Le porte-parole adjoint de l'armée s'en prend notamment à la Biac et à Ecobank. Contactées par RFI, les deux banques incriminées démentent faire des paiements dans les zones citées par l'armée, que ce soient les territoires de Beni, de Rutshuru ou de Nyiragongo.
Parmi les autres dysfonctionnements cités par le colonel Hamuli : Ecobank demanderait aux militaires qui sont au front contre les ADF de rejoindre les villes pour être payés. Ce qui, selon le porte-parole adjoint de l'armée, n'est pas réaliste. Dans le cadre du processus de bancarisation, les établissements bancaires demandent effectivement aux militaires comme aux fonctionnaires d'ouvrir un compte et de présenter une pièce d'identité pour être payés. Notamment en fonction des conditions de sécurité, leurs agents acceptent de faire le déplacement ou au contraire demandent à leurs clients de venir dans l'une de leurs succursales, mais ils refusent aujourd'hui de remettre l'argent à un tiers. ( RFI ) http://fr.africatime.com/external?
Selon diverses sources, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, a quitté Kinshasa ce samedi 16 août 2014, vers 7h00, à bord d’un avion médicalisé. Destination : Bruxelles. "Incapable de marcher, il a été transporté à bord de l’appareil", note RTL. Depuis plusieurs semaines, l’état de santé de l’opposant congolais est au centre de toutes les spéculations. "Il va bien mais trop affaibli", disaient les proches de "Tshitshi". "Au lendemain du "malaise" qu’il avait eu lors des obsèques d’un de ses amis mieux connu sous le surnom de Louis XIV, Tshisekedi a reçu une forte dose d’un médicament qui a failli le tuer, dit une source proche de la famille contactée par la rédaction de Congo Indépendant. Il devait être évacué vers Bruxelles depuis longtemps mais la famille estimait que le malade ne pourra pas supporter huit heures de voyage en position assise". Selon la RTBF, l’avion médicalisé transportant "Tshitshi" fera plusieurs escales avant de rejoindre la capitale belge.
La République parle d’une panique qui sévit à Gemena et Gbadolite, dans la province de l’Équateur, où sont déployés des hommes armés non identifiés.
«Il revient de plusieurs sources que dans les villes de Gbadolite et de Gemena, dans les districts des Nord et Sud-Ubangi, à l’Équateur, de nombreux éléments armés y sont déployés depuis peu. S’agit-il des combattants M23 ou des militaires FARDC ? C’est la question que se posent les populations autochtones plongées dans la confusion et gagnées par la panique», rapporte le journal.
En effet, certaines sources parlent du M23, dont les combattants rebelles se seraient infiltrés à partir de la République Centrafricaine pour aller créer des foyers de tension dans cette partie du territoire national, indique La République. D’autres sources contactées par le tabloïd affirment en revanche que ce sont des éléments FARDC basés à Kitona (Bas-Congo), qu’on a déployés dans les deux villes pour contrer l’infiltration des rebelles centrafricains de la Seleka.
Cette présence des éléments armés aura déjà causé la panique au sein des populations qui continuent à se poser des questions non élucidées par les autorités locales, conclut le journal.
Pour sa part, La Référence Plus s’intéresse à la rencontre entre le président congolais, Joseph Kabila, et l’envoyée spéciale de l’Onu dans les Grands Lacs, Mary Robinson.
La diplomate irlandaise a recommandé au chef de l’État l’application effective du plan DDR, pour dire désarmement, démobilisation et réinsertion, pour résoudre le problème des groupes armés en RDC, rapporte-t-elle.
De son côté, Forum des As note qu’on est à jour « J-1 » de l’instruction couperet, la veille de la fin du congé du deuxième groupe de ministres Matata.
Selon le journal, ces ministres avaient été sommés par le chef de l’État d’être dans la capitale au plus tard mercredi 15 janvier.
«Diversement commenté en son temps, cet ordre a laissé profiler aux yeux de l’opinion publique kinoise, l’imminence du très attendu gouvernement de cohésion nationale», affirme le quotidien.
Entre temps, le quotidien L’Avenir relève que depuis hier à Kinshasa, l’Assemblée nationale examine la loi portant régime général des hydrocarbures.
«Après l’adoption du Budget de l’État pour l’exercice 2014 le week-end passé, lundi 13 janvier la Chambre basse du Parlement avait inscrit à son calendrier le point relatif à l’examen et au vote de la proposition de loi portant régime général des hydrocarbures… présentée par la Commission Environnement et Conservation de la Nature», annonce le journal.
La République Démocratique du Congo dispose d’un potentiel considérable en ressources d’hydrocarbures, mais, depuis 1960, les secteurs des mines et des hydrocarbures étaient régis par un même texte législatif, devenu inadapté au regard de l’évolution du secteur, expliquent les législateurs, selon le quotidien.
Sur un autre chapitre, La Prospérité se souvient de Mzee Kabila, 13 ans après! A deux jours de la commémoration de son assassinat, le 16 janvier prochain, la température monte dans les rues de Kinshasa, perçoit le journal.
«Des larmes, pour certains. Des regrets amers, pour tant d’autres. Interrogés, des Kinois, en tout cas, se souviennent du vieux lion Katangais, ce grand guerrier, tombeur du Maréchal Mobutu. Ils ont été nombreux ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont déclaré haut et fort que Mzee fut un homme exceptionnel, un vrai soldat du peuple, un libérateur, un patriote et un nationaliste», affirme encore le quotidien.
Les habitants en colère ont marché jusqu’au bureau du chef de groupement Kibumba, à 30 kilomètres au Nord de Goma avec le corps de Samuel, le petit garçon d’environ 10 ans tué par balle au domicile de ses parents.
Selon des témoins, l’auteur de ce meurtre qu’ils identifient comme militaire, cherchait le grand père de la victime, chef de localité Hehu de Kibumba vers 21 heures locales, pour le tuer. Lorsqu’il a tiré sur lui, la balle a atteint son petit fils qui a succombé sur-le-champ. Le grand-père a pu se sauver.
L’autre victime : un jeune garçon d’environ 20 ans aurait été tué par un militaire vers 9 heures locales le même dimanche dans la localité Ngangi 2, groupement Monigi aux environs de Goma, ajoutent les mêmes sources.
Un militaire se disputait avec son créancier sur une affaire de dette. Furieux, le militaire a tiré dans la foule des curieux qui assistaient à la scène. Un jeune homme a reçu une balle et est décédé sur le coup.
La police et les militaires ont dû intervenir pour calmer les manifestations qui ont suivi ce meurtre.
Les responsables militaires du secteur FARDC à Nyiragongo qui confirment les faits, disent que les deux présumés meurtriers seraient aux arrêts et qu’entre temps les enquêtes se poursuivraient pour élucider les circonstances et les mobiles de ces meurtres.
La socité civile locale, pour sa part, demande aux autorités militaires d’intervenir pour sauver la cohabitation entre civils est militaires affectée par ces événements dans ce territoire qui sort d’un an de guerre.
Le successeur de John Numbi, Charles Bisengimana, a été confirmé deux jours avant les attaques du 30 décembre à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu. Relation de cause à effet ?
Joseph Kabila sait qu'il peut compter sur lui. Après trois années d'intérim, Charles Bisengimana a été confirmé, le 28 décembre, au poste stratégique de commissaire général de la police nationale congolaise. Ce haut fonctionnaire, issu de la minorité tutsie congolaise, remplace définitivement le général John Numbi, qui a maille à partir avec la justice depuis l'assassinat, en 2010, du défenseur des droits de l'homme Floribert Chebeya. Selon les proches de Bisengimana, sa confirmation à ce poste récompense avant tout ses "qualités humaines". "Il a fait ses preuves, notamment en gérant avec efficacité les troubles de la période électorale de 2011, explique un proche de Joseph Kabila. C'est un homme compétent."
"Il est très facile d'accès", ajoute le sénateur Moïse Nyarugabo, qui le côtoie de "manière régulière" depuis près de deux décennies. Ensemble, ils ont participé aux deux premières rébellions nées dans l'est du pays, celle de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), en 1996, et celle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), deux ans plus tard. "C'est pour ses compétences que nous lui avons confié, dès cette époque, la direction de la police à Goma", se souvient-il.
Dans la capitale du Nord-Kivu, le souvenir d'un chef de la police "proche de la population" est toujours vivace. Des qualités sans doute acquises lors de son passage à l'École de formation d'officiers (EFO) du Kananga, d'où il est sorti sous-lieutenant. Le nouveau commissaire général a ensuite évolué dans la garde civile sous le règne de Mobutu (1965-1997) jusqu'à son ralliement à la rébellion dans le Kivu.
"Il a gagné la confiance de Kabila"
Finalement, en 2003, il regagne Kinshasa à la faveur de l'accord global et inclusif qui consacre le partage du pouvoir entre le régime Kabila, les groupes armés, l'opposition politique et la société civile. Pendant cette période dite "1+ 4", Charles Bisengimana est bombardé général. Alors que sa loyauté n'a jamais été prise en défaut, ses détracteurs, principalement au sein des Forces armées de la RDC (FARDC), lui prêtent des sympathies pour "ses frères tutsis".
Lorsqu'est créé, en 2012, le Mouvement du 23-Mars (M23), il s'empresse de prendre ses distances avec la rébellion. Et choisit clairement son camp. Résultat : "S'il n'est pas très proche de Kabila, il a néanmoins gagné sa confiance", soutient un conseiller du chef de l'État.
Selon des sources militaires, plusieurs membres du convoi ont également été tués. Pour l’instant, les Casques bleus népalais de la Monusco, arrivés sur les lieux, s’activent à éteindre le feu mis par les assaillants à l’un des véhicules du convoi. Celui-ci aurait perdu plusieurs autres de ses membres dont le nombre reste à déterminer.
Peu avant la confirmation de sa mort, son garde du corps, le caporal Paul Safari, a fait ce témoignage à l’AFP :
« Une roquette est arrivée du côté droit de la route et a atteint notre jeep, surmontée d’une arme lourde. J’ai commencé à tirer jusqu’à terminer toutes mes munitions, mais nos agresseurs avançaient toujours. Quand la roquette a touché la jeep, le colonel était toujours en vie. Quand j’ai fui, je ne l’ai pas vu sortir de la voiture, je ne sais pas s’il est vivant ou pas ».
Le colonel Mamadou Ndala a été au premier plan lors des opérations des Forces armées de la RDC contre le M23. Après avoir délogé les rebelles à Nyiragongo et Rutshuru, des rumeurs avaient annoncé sa relève de Goma pour Kinshasa.
Cette rumeur avait suscité en juillet dernier des vives protestations dans les rues de Goma (Nord-Kivu) où des jeunes avaient manifesté pour demander le maintien en fonction de cet officier militaire.
Mamadou Ndala était obligé de démentir cette rumeur en déclarant : « Ce n’est pas vrai, c’est une rumeur. Une manipulation des rebelles qui veulent déstabiliser le moral de la population et des troupes engagées au sol ».
Le colonel Mamadou Ndala menait une autre opération contre des rebelles ougandais de l’Adf-Nalu. L’armée avait déjà réussi à récupérer la localité de Kamango, Kisiki et le pont de Semliki, jadis occupé par des rebelles.
C’est lorsque le convoi des FARDC est arrivé dans le village appelé Ngadi, qu’il a été ciblé par des rebelles qui ont tué le colonel Mamadou Ndala
Le calme est revenu dans la localité de Kisiki après les combats qui ont opposé les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles ougandais des ADF/Nalu, vendredi 27 décembre. Les responsables du 808è régiment des FARDC a affirmé que l’armée avait capturé un rebelle. La situation est sous contrôle de l’armée, selon les autorités militaires.
Selon les responsables du 808è régiment des FARDC, les ADF/Nalu ont attaqué les militaires alors qu’ils étaient en patrouille de combat dans les localités de Kisiki et Mukoko. Et un violent échange de tirs s’en est suivi avant que l’ennemi ne s’enfuit.
L’armée confirme aussi les informations livrées par des sources locales selon lesquelles les combats à l’arme lourde et automatique ont été violents. Ils auront duré environ une heure.
L’armée n’a donné aucun bilan de son coté. Elle affirme seulement avoir capturé l’un des rebelles et être à la poursuite du reste du groupe depuis samedi matin.
Ces affrontements entre les FARDC et les ADF-Nalu ont eu lieu quelques heures après l’arrivée à Beni du commandant de la 8è région militaire, le général major Lucien Bauma, venu lancer des opérations de désarmement des ADF/Nalu.
C'est un document qui ne devrait pas passer inaperçu. Le rapport final du groupe d'experts des Nations unies sur la RDC, encore confidentiel mais dont l'agence Reuters s'est procuré une copie, affirme non seulement que les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) ont bénéficié d'un "soutien continu" de Kigali lors des dernières offensives des Forces armées de la RDC (FARDC) appuyées par la brigade d'intervention de l'ONU, mais surtout qu'"ils ont continué à recruter au Rwanda", après leur défaite militaire sur le terrain.
Plusieurs sources diplomatiques occidentales contactées par Jeune Afrique expliquent qu'elles ne sont pas surprises par les allégations contenues dans le rapport d'experts onusiens. "Nous n'avons jamais eu d'engagement ferme et clair des autorités rwandaises sur la cessation de tout appui aux rebelles du M23, confie un diplomate européen basé à Kinshasa. Nous avons donc toujours supposé que le soutien de Kigali, bien que diminué à la suite des pressions diplomatiques et de l'action militaire sur le M23, persistait."
Les accusations contre Kigali, des "mensonges" ?
Le diplomate relève également que ce fut "la reprise par les FARDC de la route principale de connexion entre le M23 et le Rwanda qui [diminua] gravement tout soutien de l'armée rwandaise aux rebelles congolais." Même son de cloche à Kinshasa. "Jusqu'au dernier jour de l'offensive triomphante des FARDC, le Rwanda a continué à apporter son soutien aux rebelles du M23", affirme Lambert Mende. Pour le porte-parole du gouvernement congolais, le rapport du groupe d'experts onusiens ne vient que "confirmer ce que les autorités congolaises n'ont cessé de dénoncer".
Autant d'accusations qui, selon les diplomates rwandais, ne constituent qu'un ramassis de "mensonges". Interpellé sur le réseau social Twitter au sujet de ce "soutien continu" que Kigali apporterait au M23, Olivier Nduhungirehe, représentant adjoint du Rwanda au Conseil de sécurité à New-York, préfère, lui, citer un autre passage du même rapport qui met en cause l'armée congolaise : "Les forces armées, en particulier les FARDC, demeurent parmi les principaux responsables des violences sexuelles, notamment contre les mineurs."
L'opposition dénonce les engagements signés par le gouvernement et le M23 à Nairobi. Pour l'UNC de Vital Kamerhe et les Fac, les Forces acquises au changement, l'accord est tout à l'avantage de la rébellion. Une deuxième guerre est à venir, selon ces groupes.
<!--article-main-->C’est dans l’opposition que les voix se sont élevées en premier, pour dénoncer le contenu des déclarations signées à Nairobi, par le gouvernement et le groupe armé M-23. Le député national, en même temps coordonnateur des FAC, Forces acquises au changement proches d’Etienne Tshisekedi, Martin Fayoulou critique l'accord car « le gouvernement remet en selle l’accord du 23 mars 2009. Et là, nous disons que c’est une trahison… »
Même tonalité du côté de l'UNC de Vital Kamerhe. Pour Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général du mouvement et coordonnateur de la plateforme coalition pour le vrai dialogue, « c’est le M-23 qui ressort regaillardi. Une force négative, voilà que tous les avantages sont accordés au M-23 ! Le M-23 va participer au gouvernement, l’Ouganda nous présente 1 700 militaires ! Ils vont faire l’infiltration pour que notre pays prépare une autre guerre. Et c’est ça qui permettra qu’on procède à la balkanisation… ».
à (re)lire : Est de la RDC: « Il n'y a pas de solution uniquement militaire » (analyse de Mehdi Belaid, doctorant en Sciences politiques à l’université Paris I, auteur de Mouvements de libération du Congo, de la guérilla aux partis politiques).
Les rebelles du M23 et une délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé le 12 décembre à Nairobi, au Kenya, en présence de la médiation ougandaise, trois documents devant mettre fin au processus de négociation de Kampala. Il ne s'agit pas d'un accord de paix en tant que tel mais de trois textes distincts portant notamment sur la fin de la rébellion armée de la part de la guérilla, une amnistie générale et la réinsertion des anciens combattants du M23 de la part du gouvernement congolais
Un militaire et un motard ont été exécutés dans une embuscade tendue lundi 16 décembre par les rebelles des ADF/Nalu, explique-t-il, ajoutant que dans la même journée, un officier du 801e régiment de Mwenda a échappé de justesse à une embuscade des mêmes assaillants.
Mardi 17 décembre, un autre soldat des FARDC qui revenait d’une mission de service, dans le secteur de Mutwanga pour Kikingi a aussi été tué avec son transporteur. La Moto a été brûlée, raconte Amisi Kalonda.
Depuis le 11 décembre, vingt-sept personnes ont déjà été tuées sur cet axe par les rebelles ougandais de l’ADF/Nalu, indique Amisi Kalonda.
Pour éviter d’autres cas de meurtres, il demande aux populations de ne plus emprunter l’axe Mwenda-Kikingi, en attendant les opérations des FARDC pour déloger les rebelles.
« Je demande à la population de stopper d’abord le mouvement en attendant les opérations sur cet axe. Il faut que les opérations commencent, que les militaires nettoient le milieu, en ce moment-là, on peut demander à la population de voyager sur cet axe », affirme Amisi Kalonda.
Le porte-parole militaire des FARDC au Nord-Kivu annonce les opérations militaires contre les ADF/NALU pour « bientôt ».
La Monusco de son côté promet l’envoi des Casques bleus pour appuyer les FARDC et la police dans ce territoire.
«Il est très important que ces criminels répondent des actes qu’ils ont commis contre des populations civiles. Pour la mémoire des Congolais, il est important que nous menions des actions contre ces gens là pour faire respecter au moins la dignité humaine», a expliqué le général Dos Santos Cruz, le commandant des forces de la Monusco.
Huit corps décapités avaient d’abord été découverts vendredi dernier, puis cinq autres le lendemain, dans les extrémités de Musuku et Biangolo, deux villages du groupement de Kyavikere, dans le territoire de Beni.
Commentaires